Poïésis de l'ontologie sémantique évolutive ?

Je viens de découvrir cette illustration du travail de Pierre Levy

Source originale : https://www.oreilly.com/library/view/the-semantic-sphere/9781118601518/18_chapter12.html

Et je me rends compte que cela résonne énormément avec une vision qui avait émergé pour moi en mars 2010 (suite à une discussion avec jp pastor sur Twitter)




Une sorte d'attracteur étrange, dirait-on, qui illustre l'ontologie du devenir déclinée sur le design technologique des réseaux/silos ! :-)

Questions : En quoi les algorithmes, codes et design influencent-ils (ou pas) les folksonomies ? En quoi le niveau réflexif et surtout méta-réflexif peut-il permettre (ou pas) de s'en extraire et s'en "dé-formater" ? Quelles limites éthiques à poser en miroir de celles évoquées par Miguel Benassayag pour l'ontologie du devenir !

MAJ : Olivier Auber enrichit encore la réflexion en twittant que la temporalité propre du système est T=Log(U/C) :-) ... si c'est pas de l'intelligence collective tout ça ! :-)))) ...( Le séminaire qu'il vient de donner au Global Brain Institut (19 octobre 2012) donne sens a cette équation http://vimeo.com/51806704 )

MAJ du 27 octobre 2011 : A lire en parallèle "la carte numérique peut-elle casser des briques - la cartographie en ligne : entre participation et réflexivité" [URL devenue obsolète http://ucompiegne.academia.edu/JPlantin/Papers/1091979/_La_carte_numerique_peut-elle_casser_des_briques_La_cartographie_en_ligne_entre_participation_et_reflexivite - Archive Wayback Machine https://web.archive.org/web/20111122123104/http://ucompiegne.academia.edu/JPlantin/Papers/1091979/_La_carte_numerique_peut-elle_casser_des_briques_La_cartographie_en_ligne_entre_participation_et_reflexivite ]
" la carte ne constitue pas 1'ontologie immuable mais est au contraire indissociable de ces usages qui viennent lui donner sens ... en prolongeant la perspective simondienne, la carte est à considérer dans ses interactions avec son milieu associe, ici le web"

MAJ du 1 novembre 2011 : Peut-être une partie des réponses à mes questions dans cet interview de Pierre Levy à propos de son métalangage #IEML http://mastersofmedia.hum.uva.nl/2011/11/01/collective-intelligence-an-interview-with-pierre-levy/
Je retiens :
"Of course, every team or individual should be free to categorize and assess the data as he wishes. The common semantic code will allow for comparison and sharing.
All this should be done while respecting existing laws and privacy of individuals. (There is enough work to be done on public data.) The dangers that you mention are not specifically linked to IEML and do exist for all digital data in general...In general, I do not think that any theory or metalangage can be neutral... I have a very precise goal. My aim is to improve human development, collective intelligence and knowledge management in the humanities.
The creation of IEML is based on the explicit assumption that all human beings, and all cultures, have in common a basic linguistic-symbolic ability... The main result of this scientific invention will be the expansion of a semantic sphere where any creative conversation on line will be able to observe its own processes of collective intelligence and to share methods and results with other conversations... Far from being “neutral”, the creation of IEML points toward a cultural leap forward: a perspectivist scientific reflexivity of human collective intelligence."


MAJ du 7 novembre 2011"Dans un monde où l'incertitude est érigée en algorithme, le futur n'existe plus. La disparition du futur n'est pas la fin des temps, mais une perte de conscience, et précisément, de la conscience de l'incertitude (qui n'est pas la mesure de l'information, comme pourraient le faire croire certaines théories). On peut même dire, dans le cadre la perspective numérique, que l'incertitude est neutralisée au point codal. et qu'elle se redéploie entre ces points. L'incertitude neutralisée par un point codal se redéploie dans la communication entre ces points s'ils se multiplient. Retrouver l'incertitude, et non son calcul, dans l'aplatissement du temps." Yann Leguennec (via twitter). A propos d'incertitude neutralisée : http://blogveilleflorencemeichel.blogspot.co.uk/2011/03/apprendre20-et-google-search.html

MAJ du 10 mars 2016 :Antoine Saillenfest, Jean-Louis Dessalles (Telecom ParisTech, LTCI, Université Paris-Saclay, Paris, France) and Olivier Auber (ECCO, Free University of Brussels (VUB) & The Global Brain Institute) travaillent actuellement sur la dimension mathématique de l'inattendu en jeu dans le Générateur Poïétique via le modèle SPG (agents artificiels programmés pour qu'ils maximisent l'inattendu sur le GP pour les autres agents).
https://www.academia.edu/25652024/Role_of_Simplicity_in_Creative_Behaviour_The_Case_of_the_Poietic_Generator

MAJ du 20 avril 2020
Dans son ouvrage ANOPTIKON, Olivier Auber précise p.168 : "en termes de perspective anoptique, (...) le modèle SPG semble imiter correctement l'être en réseau collectif et le temps intersubjectif qui se manifeste dans le GP". Cette dimension conforte l'idée que le GP représente un moment d'attention particulièrement significatif pour ceux qui le vivent et qui sont en capacité de transférer leur méta-apprentissage et leur compréhension du réseau GP dans d'autres contextes en réseaux. Il est donc une façon d'accompagner les questionnements posés au début de ce billet : l'ontologie du devenir sémantique (telle que décrite plus haut) constitue une forme de réseaux largement investie par les champs de l'IA et sur laquelle la pratique du GP peut améliorer la connaissance de chacun et de tous.

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