Formation expérientielle et énaction

Le biais du gars, la mètis des grecs et la raison expérientielle: contribution à l'étude de la culture artisane et de l'ec(h)oformation

Je retiens

"Cet art, un des artisans le nomme 'le biais du gars', régionalisme témoin de la métis des grecs, connaissance 'oblique' des habiles. Cette intelligence pratique et rusée, ce savoir­mémoire saisit l'occasion, la crée: 'Donner le bon coup de marteau au bon endroit, et au bon moment'. On retrouve aussi dans l'art du détour chinois, cette pensée 'en creux' hors de tout référentiel, qui ne justifie jamais sa démarche, mais se focalise sur le 'potentiel de la situation'.

La théorie tripolaire de 'la formation ( auto­hétéro­oiko ) qui renvoie à la différenciation des trois personnes pronominales (je­tu­il ) du langage courant, s'inscrit dans l'épistémologie ternaire de la sémiotique initiée par Peirce. La pragmatique de la communication telle que l'envisage l'Ecole de Palo Alto, est au coeur de cette intelligence de l'interaction; cette raison expérientielle est dialogique, écologique, à visée éthique. C'est une rationalité pratique, empreinte de sagesse et de 'prudence' en action, au sens d'Aristote (phronésis), c'est une enaction au sens de Varéla. L'éc(h)oformation qui émerge de cette raison expérientielle, de ce regard interactionnel, est une 'résonance interne', une mise en forme créative, indissociable de la boucle étrange entre deux autres raisons: la raison sensible et la raison formelle, entre spontanéité et habitude."

A mettre en lien avec ce que j'ai écrit sur la formation expérientielle et les réseaux apprenants...entre autre...http://reseaux-apprenants.blogspot.com/

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