Le rapport de l'Inserm sur les troubles de conduite chez l'enfant et l'adolescent

Cette analyse fait froid dans le dos...Pour ma part, j'ai signé la pétition !Je pense, par ailleurs, que la réflexion mérite d'être élargie : les très jeunes enfants ne sont pas les seuls concernés par ces dérives normatives...De manière générale, dans le milieu scolaire en particulier, les évaluations , référentiels et autres sources de catégorisation ont tendance à se multiplier à l'infini...Comme si toujours plus de la même chose était une réponse absolue aux maux de la société! En tant que maman, je m'inquiète devant la tentation de certains de revenir à l'autoritarisme unilatéral.Personnellement, je préfère des systèmes d'équilibre : entre repères et autonomie ! Les positionnements liés à ce point de vue sont certes complexes mais ils ont le mérite de ne pas être arbitraires ! Sur le sujet, je vous conseille un très bon livre : "la fin de l'autorité de Alain Renaut"Bonne lecture !

Commentaires

Anonyme a dit…
bonjour
je ne suis pas de votre avis .tres succintement je suis enseignante avec de jeunes enfants et m^me si l'idée est derangeante les comportements anormaux pour des enfants de cet âge existent et sont repérables .La problème actuel c''est que ces enfantsen souffrance sont repéres mais pas suivis ni oignes et leur mileu sociel et familial pratiquemnt pas non plus .Le résultat c'est qu'on déplace le problème a plus tard quand les symptomes se sont aggraves sous prétexte d'attendre une amélioration miraculeuse et dans le laisser faire joyeux qui donne bonne conscience aux adultes .Ensuite on s'étonne del'echec scolaire ,des conduites violentes et des passges a l'acte gravissime comme si ces engfnts n'avient pas de passé.
qunt aux evaluations scolaires bien que difficiles et fzstidieusesa mener dans les conditions de classe elles ont le mérite de mette une réalité partageable sur des compétences acquises ou non à un instant T et de chercher ensuite à comment améliorer celles ci et cela pour chaque enfant .C'est un support de rflexion et de discussion bien plus fiable que de vagues impressions et chaque enseignant sait qu'il a des surprises fréquentes par rapport à ce qu'il "imaginait des compétences de tel ou tel " ,ce n'est pas parfait et cela ne prend pas en compte toutes les dimensions et les biais possibles mais c'est un plus objectif dans la mesure du possible.
Meichelf a dit…
Bonjour Simone et merci pour votre commentaire

Avant toute chose, j'aimerais repréciser un point fondamental : loin de moi l'idée de rester indifférente et inactive devant les difficultés rencontrées par certains enfants et leurs professeurs...Simplement, je suis convaincue que l'autoritarisme (et non l'autorité)et la normalisation à tout prix ne résolvent rien, voir cristallisent et aggravent les tensions et les problématiques...on le voit bien dans le bras de fer actuel autour du CPE...Il nous faut trouver des cheminements plus souples, plus complexes,plus participatifs...

Sur la question de l'évaluation, j'aimerais vous citer quelques passages d'un ouvrage très éclairant "les modèles de l'évaluation de JJ Boniol et M Vial aux éditions de Boeck" (je vous le conseille : c'est vraiment une ref. en la matière )

"Evaluer, c'est avoir et (faire vivre) des problématiques du sens qui puissent articuler les visées contraires du bilan et de l'accompagnement, de la vérification et de l'interprétation. Articuler, c'est à dire non seulement alterner les rôles aux significations opposées mais aussi passer d'une logique de fontionnement à l'autre, faire tourner ensemble des forces opposées dans des approches complémentaires, dans une intelligence de la Metis, brassant les produits, les procédures et les processus.
Pour ce faire, il est indispensable de recommencer à chaque fois le deuil de transformer l'autre : d'abord porter atention au désordre, revaloriser avant de vouloir faire changer, respecter la praxis et leur puissance d'auto-organisation, d'auto-évaluation, d'auto-régulation.
(...) L'extériorité est imposture, la neutralité objective un rêve heureusement perdu, mais on peut en faire un jeu. L'évaluation est incontournable, elle n'est pas un acte de pouvoir ou de maîtrise, elle est une dimension avec laquelle il faut non seulement compter (dans le contrôle) mais avec laquelle il faut évoluer (tout le reste du temps)."

Je vous laisse méditer sur la richesse de ces quelques idées et je vous remercie encore d'avoir pris le temps de réagir à ce billet : votre démarche signe une prise de recul vis à vis de vos pratiques qui vous honore...C'est pour moi une vraie raison d'espérer et d'avancer sur ce blog et ailleurs !
Anonyme a dit…
Le débat sur l’étude de l’INSERM sur les troubles de conduites de l’enfant est mal engagé. Dès le début, il a pris un tour dogmatique, avec l’habituelle réduction ad Sarkozyum et la peur du sécuritaire. Peut-on réellement penser que Christian Bréchot, directeur de l’INSERM, nommé par la gauche, est à la botte de Sarkozy qui n’occupe à l’heure actuelle que le poste de ministre de l’intérieur ?
Les vrais problèmes sont ailleurs : 5 à 10% des enfants qui prennent des psychotropes pendant plusieurs années, cela représente des enjeux financiers énormes si une expertise menée par l’INSERM conclut à l’avantage de traiter. Après tout pourquoi pas, si l’expertise est faite en toute indépendance ?
Et c’est là que le bât blesse. Non seulement il n’y a pas de garantie que les experts soient indépendants, mais même lors des cas avérés de corruption, l’expert s’en tire très bien. Un exemple en est tout à la fois représentatif et consternant :
Axel Kahn, chercheur, fonctionnaire, Président de la Commission du Génie Biomoléculaire chargée d’examiner le dossier des Organismes Génétiquement Modifiés obtient, contre l’avis des ministres de l’environnement de la CE, l’autorisation de cultiver des OGM, après avoir volontairement passé sous silence tous les avis scientifiques défavorables. Quelques mois après, il reçoit une somme énorme de Rhône-Poulenc, une société impliquée dans la création d’OGM (Rhône –Poulenc a été par la suite condamnée aux Etats-Unis à retirer de la vente son maïs transgénique pour pollution aux herbicides). Malgré cela, Axel Kahn est resté membre du Conseil national d’Ethique. En dépit des réactions très négatives de la communauté scientifique, Axel Kahn a été nommé en 2002 directeur de l’Institut Cochin par son ami Christian Bréchot.
Il faut donc rééxaminer le débat sur les troubles de conduites de l’enfant sous l’angle du bon sens et de la recherche des conflits d’intérêts, plutôt que sous l’angle idéologique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Axel_Kahn
Anonyme a dit…
Je suis tout à fait d'accord avec Simone. Et je crois qu'il ne faut pas se laisser impressionner par le CV des signataires de la pétition, ils ont toutes les raisons du monde à s'opposer à ce rapport, voir http://xavier.typepad.fr/
Anonyme a dit…
Tout a fait d'accord avec "anonyme". Ma principale crainte est la collusion des intérêts financiers (pharmaceutiques) avec l'expertise.